Jean-Pierre Pernaut en Alsace !

Jean-Pierre Pernaut a quitté son studio et retrouvé le terrain. Il tourne durant quatre jours son premier magazine pour l’émission Grands reportages , consacré à l’Alsace. Ce mercredi 27 janvier 2021 après-midi, il était à Lembach pour parler des maisons à colombages.

« Maintenant on vous voit en vrai ! », s’exclame Laurent Ehrstein, scieur de Lembach qui a ouvert les portes de sa propriété à l’équipe de TF1 à l’occasion du tournage de ce numéro de Grands reportages (lire encadré).

Devant l’ancien moulin, aujourd’hui scierie depuis huit générations, datant de la fin du XVIe siècle d’après les documents trouvés, Jean-Pierre Pernaut, l’ancien présentateur

du 13 h de TF1, tourne son plateau. Se trompe, s’arrête, lance « J’ai froid ! » Ce matin- là, il a neigé. En ce début d’après-midi, il bruine.

Élise, la fille de la famille, est fan de JPP et ne regarde plus le 13 h depuis qu’il a arrêté le 18 décembre. « C’est impressionnant [de le voir] », souffle-t-elle. « Ça fait plaisir, c’est quelqu’un de très proche des gens », ajoute sa maman Cathy. Une photo souvenir et c’est parti pour le tour du village (presque désert) et ses 130 maisons à colombages, sujet de sa venue à Lembach, en Alsace du Nord.

La visite s’effectue en compagnie de l’ancien maire de Lembach Charles Schlosser – qui a établi il y a vingt ans une liste des maisons alsaciennes interdites de destruction –, de Denis Elbel, vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (Asma) qui rénove dans la commune le manoir bâti par le gendre du dernier baron des Fleckenstein, et de Stéphane Duchossois, charpentier spécialiste de la maison à colombage et gérant de l’entreprise Brenner à Hochfelden. « C’est un grand privilège [de participer au tournage], une reconnaissance du travail fourni par l’entreprise depuis des années et de son savoir-faire », apprécie Stéphane Duchossois.

« Tu préfères que tes interlocuteurs t’appellent M. Pernaut ou Jean-Pierre ? », demande Delphine Kluzek qui a construit le magazine, choisi l’Alsace comme première destination et sélectionné les intervenants, en binome avec Philippe Poiret. Enlevant son bonnet, l’intéressé répond : « À votre avis, j’ai une tête à m’appeler comment ? » Ce sera Jean-Pierre.

Le reporter admire le bâti traditionnel. « Charles, pouvez-vous emmener Jean-Pierre vers les belles maisons ? », demande Delphine Kluzek. « Il y en a encore de plus belles ?, s’étonne ce dernier. C’est un combat de sauvegarder ces maisons ? ». « Ce sont surtout de longues discussions avec les propriétaires, avoue Charles Schlosser. Aujourd’hui, tous ceux qui voulaient détruire me remercient. »

Dispositifs d’aides, techniques de construction, symbolique des motifs… Sur le ton de la conversation, tout y passe. « Quand l’Asma passe au 13 h de TF1 avec Jean-Pierre Pernaut, c’est un honneur et ça nous aide : les gens s’intéressent d’avantage au sujet. La preuve, on est passé en quatre ans de 400 à 800 membres », sourit Denis Elbel.

L’émission se termine dans le manoir racheté par les Elbel. Depuis Noël, ils habitent l’étage restauré avec des colombages intérieurs. « Je suis admiratif, quand on voit le résultat, c’est magnifique », lance Jean-Pierre Pernaut. Denis Elbel le surprend : dans une armoire, il a fait aménager une petite cuisine. L’occasion de trinquer autour d’un verre de vendanges tardives du vignoble de Cleebourg. Le maire actuel arrive, les bras chargés. « Oh c’est gentil », lance le journaliste touché.

Dehors, des jeunes attendent dans une voiture. « Il est encore là Jean-Pierre Pernaut ? Vous croyez qu’on peut lui demander d’être pris en photo avec lui ? »

Photo DNA /Cedric JOUBERT & Véronique KOHLER

Article écrit par Véronique KOHLER